Eloge de la lenteur - Brioche gourmande au pralin

Vacances ou pas, au mois de juillet, le temps semble s'étirer démesurément. Les apéros n'en finissent plus, les soirées non plus. En revanche, le temps passé en cuisine se réduit à peau de chagrin et ce sont les classiques plein de fraîcheur qui sont concoctés à la va-vite pour accompagner les barbecues ou se glisser dans le panier de pique-nique. On ressort les gaspachos et soupes froides, les tartinades, les salades anti-canicule (taboulé, fattouche, panzanella, mechouia) et les glaces et sorbets.

C'est le moment idéal pour boulanger. La chaleur est idéale pour la pousse de la pâte. En un rien de temps, on prépare une pâte que l'on oubliera dans un coin le temps d'aller prendre le soleil ou au contraire le frais. Le soir, à la fraîche, on enfournera pour avoir une brioche délicieuse au petit-déjeuner du lendemain pour bien commencer la journée.

Enfant, il y avait peu de livres de cuisine à la maison. La recette de la mousse au chocolat de mon papa (presque la seule recette que je l'ai vu cuisiner jusqu'à mes 20 ans) venait de l'emballage de la célèbre tablette de chocolat dessert. Les recettes de brioche et de pâte à pizza provenaient des emballages de levure boulangère. Ma mère possédait quand même une encyclopédie de cuisine dans lequel elle trouvait toutes les grands classiques de la cuisine française. Pour les desserts, c'était gâteau au yaourt (pour passer le pauvre yaourt aromatisé à la mûre que personne n'aimait), salade de fruits avec les bocaux préparés avec les fruits du jardin pendant l'été et gâteau de Savoie. Il y avait aussi les fiches bristol de ma grand-mère qui contenaient les recettes grappillées ça et là. C'est un véritable trésor: gâteau de Savoie, vin de pêche, gâteau de foies de volaille, bugnes. Toute la cuisine locale résumée en quelques fiches.

Ma recette de brioche préférée (et toujours réussie) reste celle que faisait ma "môman" selon les instructions d'un paquet de levure boulangère. Si on la mangeait traditionnellement dans sa forme Nanterre, je l'ai revisité en la fourrant avec un mélange de pâte de pralin et de pralin en poudre.

Brioche gourmande au pralin

400g de farine

1 pincée de sel

100g de sucre

3 oeufs

2 càs d'eau tiède

1 sachet de levure de boulanger

10 cl de lait tiède

1 càs d'eau de fleur d'oranger

100g de beurre pommade 

Garniture

2 càs de pâte de praliné

1 oeuf

pralin en poudre

Dorure

1 jaune d'œuf

1. Activez la levure en la mélangeant avec l'eau tiède.
2. Dans un saladier ou le bol d'un robot, mélangez la farine, le sel et le sucre. Dans un puits, ajoutez les œufs, la levure, le lait et l'eau de fleur d'oranger. Pétrissez à la main ou au robot. Ajoutez progressivement le beurre en petits dés. Pétrissez à la main ou au robot au moins 10 minutes jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène et encore très souple. Couvrez d'un torchon humide. Laissez lever 2h ou jusqu'à ce que la pâte ait doublé de volume dans un endroit tiède à l'abri des courants d'air.
3. Pendant ce temps, préparez la garniture. Dans un bol, mélangez la pâte de praliné et l'œuf.
4. Etalez la pâte en un grand rectangle (25x30 cm environ). Badigeonnez la pâte avec le mélange oeuf-praliné. Saupoudrez de pralin.
5. Enroulez la pâte sur elle-même. Coupez en six morceaux. Placez les escargots dans un moule beurré. Laissez lever 2h ou jusqu'à ce que la pâte ait doublé de volume dans un endroit tiède à l'abri des courants d'air. 
6. Préchauffez le four à 210°C. Dorez la brioche. Faites cuire environ 30 min.

Recette de la pâte à brioche, Vahiné. Garniture inspirée du pralin archislurpique de Papilles et Pupilles.